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30 Juin

French Coco le luxe made in Martinique

Nichée au coeur d’un magnifique jardin tropical, c’est aujourd’hui sur la cote atlantique de la Martinique que je vous invite à me suivre à la découverte de la petite pépite de la caravelle: le French Coco Boutique Hôtel**** . Amoureuse des arts, de design mais aussi d’architecture, je suis absolument séduite par ce cadre qui dégage un charme fou, une classe à la frenchie dont je raffole. Je vous invite à fermer les yeux et imaginer un instant une bulle où l’on respire le bonheur, la sérénité, dans une ambiance à la fois contemporaine et confortable. C’est ainsi qu’Olivier Compère (architecte) et Pascale Bellemare (décoratrice) ont conjugué leurs talents et cultivé un esprit zen pour en faire un lieu en totale osmose avec la nature où il fait bon de se ressourcer. Simplicité, subtilité et un luxe totalement décomplexé forment un parfait équilibre des matières où le bois s’affiche en vedette pour nous offrir une atmosphère chaleureuse. Le French Coco plus qu’un lieux, une âme! Vous l’aurez compris je suis conquise par ce petit bijoux d’architecture qui nous offre la simplicité d’un havre de paix. Amoureux des cadres d’exceptions? Peut-être est-ce ici le début d’une grande histoire d’amour avec le French Coco … Découvrons le ensemble avec olivier compère qui nous parlera de sa démarche architecturale.

olivier compere photo.MOV.Image fixe001Bonjour Olivier,

Merci d’avoir accepté cette interview.

Tout d’abord pourrais-tu te présenter pour ceux qui ne te connaitraient pas ?

J’ai 52 ans, je suis marié et père de deux garçons.

Quel a été ton parcours ?

Je suis architecte dplg, diplômé de l’école d’architecture de Grenoble et titulaire du dpea en génie parasismique de l’école d’architecture de Marseille Luminy. Après la Suisse et la Guyane, je suis arrivé en Martinique en 1990. J’ai créé mon propre cabinet en 1995.

Comment définirais-tu ton travail ?

Notre architecture est aujourd’hui un « alliage » de culture créole et contemporaine qui puise ses racines dans l’architecture traditionnelle des Antilles. Nous n’imitons pas les styles du passé mais les réinterprétons pour créer un vocabulaire architectural qui nous est propre. Les volumes que nous proposons sont simples, sans fioritures.

Nous apprécions particulièrement l’organisation du « dedans » et du « dehors », ce qu’on appelle aujourd’hui « indoor » et « outdoor », articulés pour laisser filer la vue, entrer la lumière naturelle et ventiler agréablement tout en préservant l’intimité, ce qui est particulièrement important aux Antilles.

Nous utilisons autant que possible des matières et matériaux locaux ou issus de la tradition locale (carreaux de ciment, terre cuite, essentes bois, bois ti baum, bois grillé, planches brutes et bois recyclé récupéré sur des constructions anciennes destinées à être démolies).

Nous aimons jouer sur les contrastes subtils de couleurs, de lumière, de matières et de textures : lisse et rugueux, chaud et froid.

Enfin, nous avons, au fil des années, sélectionné des artisans de talent que nous nous appliquons à faire adhérer à nos projets en essayant de les rendre aussi fiers que le client du résultat final. Nous croyons sincèrement que c’est en mettant les entreprises, et donc l’humain, au cœur du processus de chantier, qu’on obtient un résultat de qualité.

Aujourd’hui nous faisons la visite de l’hôtel french coco l’un de tes projets peux-tu nous en dire plus ?

Le client souhaitait réhabiliter un hôtel ** de 20 chambres en Boutique Hôtel **** de 17 suites affilié à SLH (Small luxury Hotel of the world). Chaque suite est agrémentée d’un bac à punch et d’un jardin privatif enclos. Les bâtiments existants ont été en partie démolis et reconstruits. La palette des matériaux utilisée fait la part belle au bois brut dans une large déclinaison : decks, planchers, escaliers, gardes corps, claustras, faux plafonds et têtes de lits. Le zinc est aussi très présent : vasques des lavabos, parois des douches, détails architecturaux. Enfin, la presque totalité des sols a été réalisée en béton poli. Le résultat est à la fois brut et sophistiqué, mêlant le rugueux au lisse, les matières brutes et de fins aplats de couleurs, le tout posé dans un écrin de verdure somptueux : c’est un hôtel dans un jardin, une bulle de tranquillité.

Dans quel état était l’hôtel au début du projet ?

C’était un ensemble immobilier en fin de cycle, à bout de souffle. Il a fallu démolir l’étage du restaurant actuel et le reconstruire intégralement. Les abords, parking, cheminements ont été totalement démolis, redessinés et reconstruits.

Quelle a été ta démarche ?

Créer un lieu intimiste et qualitatif par l’introduction d’une palette de matières brutes, intemporelles, qui remuent notre mémoire : le bois des maisons traditionnelles, les sols en béton poli qui évoquent ceux des cases de bords de mers polis á force d’être foulés, le zinc des douches et lavabos qui rappellent les bassines dans lesquelles on baignait les enfants. En contraste, le lin des chemins de lit et des rideaux, l’inox des salles de bains apportent un contrepoint propulse l’ensemble dans un univers de luxe et de sérénité propre à un hôtel de luxe.

Comment as-tu exploité et réorganisé l’espace ?

Nous avons proposé une architecture enclose, l’accès aux suites se fait au travers d’un jardin privatif doté d’un bac à punch. L’hôtel lui même est enclos côté rue, largement ouvert côté jardin. Les bungalows bois créés se fondent dans la végétation luxuriante, apparaissent au détour des cheminements, véritables tunnels végétaux.

Coté décoration quelle atmosphère as tu voulu créer ?

Sobre, conçue à quatre mains avec Pascale Bellemare de Créoliages, coach Déco. La décoration est toute en matières brutes, douces au pied ou au toucher, parfois rugueuses, parois lisses, en contraste avec le côté cocoon des fauteuils, rocking-chairs et causeuses, abondamment fournis en coussins. La palette des couleurs est douce et neutre, dans différentes nuances de gris, laissant la politesse aux mobiliers et œuvres d’art originales installées dans chaque espace de l’hôtel et plus particulièrement dans les suites.

A quelles difficultés as-tu été confronté ?

Un chantier très long, en 3 phases, sur 4 ans.

Quelle est la place de l’art dans ce projet ?

Un partenariat est engagé entre l’hôtel et des artistes martiniquais dont on peut d’ores et déjà voir les œuvres sur les murs. On peut aussi contempler dans le lobby et le lounge des créations originales et pleines de poésie d’artistes céramistes.

Le bois ta matière de prédilection ?

Définitivement même si je privilégie toujours le mariage des matières pour éviter le côté roboratif du tout bois. C’était ici le matériau adéquat pour adoucir l’architecture béton existante, et amener de la texture.

Oui, même si on peut toujours faire mieux. C’était un chantier éreintant, compliqué car fragmenté dans le temps. Voir l’hôtel ouvrir ses portes est un bonheur et une libération.

Que t’inspire le french coco aujourd’hui ?

Grâce aux artisans, à la décoratrice, au paysagiste et à l’équipe du French Coco, on a réalisé une jolie goélette. A charge pour l’équipe de la mettre à l’eau et de la faire naviguer. En tout cas, je leur souhaite bon vent.

Es-tu fier aujourd’hui du résultat ?

Oui, même si on peut toujours faire mieux. C’était un chantier éreintant, compliqué car fragmenté dans le temps. Voir l’hôtel ouvrir ses portes est un bonheur et une libération.

Photos by ÜART

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Yetta.U

Epicurienne dans l'âme, passionnée d'art et de design partagez avec moi mon univers teinté d’influences caribéennes et de mes coups de coeurs de part le monde. Tel une cure de jouvence entrez vous aussi dans le bain ÜART !

1 Comment
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